mercredi 20 novembre 2013

Session n°2 - Texte de Rosemonde


Nous
Nous avons également vu un candidat sérieux.
Certains pensent qu'il possédait les meilleures jambes du monde.
D'autres l’appelait Gravier.
Coincé dans son monde, il a déménagé à la hâte, s'incrustant dans la vie d'une personne dont nous ignorons le nom. Leur fils portait la chemise.
Ils ne savaient pas.
Les autres, ceux qui aidaient les enfants à être libre, afin de sauver leurs jeux qui n'étaient constitués que de coups de poings, seulement, se terminant la plupart du temps sous la pluie noire, leurs vêtements sales et tâchés de terre, les autres, ceux qui n'étaient que aide et empathie, les autres, ne savaient pas.
Aucune nécessité, non.
Il était sérieux. Trop. Il était sérieux, et c'était lui.
Brat, car c'était comme ça que d'autres le nommait, restait là à observer la crise que menaient les gosses dans l'asphalte sombre. Comme par hasard, les enfants affalés sur le sol avaient les yeux parcourut de haine, l'esprit sombre et malade. Des ennemis miniatures.
Ce qu'il affectionnait n'était en rien dans ses pupilles.
Il pensait. Nous avons vécu une belle vie, une bien belle vie, parmi les cultures de salades et les cours, toujours valides.
Il pensait. Le nirvana dans les pupilles.
Le pouvoir dans son cœur. Brat regarde. Comme la décennie des éclairs, tous les volcans s’effriteront en même temps, exactement comme la matière lorsqu'elle s'écoule dans le corps de l'homme.
Attente d'une audience. Il regarde.
Attente d'une vérification.
Il contemple.
Voyant alors que la folie ne peut s'effacer du visage humain, si ce n'est jusqu'au plus petit des pores des chairs d'une peau, le minuscule étant balancé de part la vie ou bien considéré hors-champs, afin de figurer sur la scène des animaux, il ne peut faire autre chose que de penser.
Là est son rôle. Surveiller de près ou de loin le pouvoir exécutif dans le visage d'enfants de leurs âges.
Recommencer, sans relâche.
Regarder, l'air penaud et désolé.
Et s'envelopper dans le lit, là où on entend la mer, la plus belle qui puisse exister.
Sa femme d'ailleurs, la plus belle. Ne pas oublier ceci : poser un baiser tendre sur la joue ronde, et se retirer dans les airs, dans les rêves vaporeux du sombre.
Penser. Les enfants dansent.

lundi 18 novembre 2013

Session n°2 - Texte de Trèfle

Aujourd'hui, j'ai vu un candidat sérieux. Il était là pour le poste que nous avons à pourvoir, mais il aurait tout aussi bien pu concourir pour le prix des jambes les plus lourdes au monde. C'est incroyable, elles avaient l'air de peser des tonnes.
La secrétaire appelait les candidats un par un, et ils tombaient dans mon bureau comme du gravier. J'avais l'impression de m'y noyer, coincée derrière la table en bois massif. J'aurais voulu m'échapper, déménager dans la vie d'une autre personne. Mais on porte son existence comme une chemise incrustée dans la peau, impossible à enlever.
Et encore d'autres. Je parcours leurs fiches et j'ai envie de redevenir enfant. Être, simplement, librement. Je veux me sauver, retrouver mes jeux de gamin. Même les coups de poings me manquent. Leur menace qui pèse la plupart du temps, qui rend la vie tellement plus... vivante. L'odeur de la boue sur nos vêtement après la pluie noire et sale.
Il m'observe sérieusement pendant que je suis perdue dans la crise de mes pensées. C'était lui. Le candidat idéal. Celui qui parcourrait l'asphalte sombre sans relâche.
Comme par hasard, j'ai à ce moment dans la tête un tas d'enfant affalé sur le sol d'un chambre douillette. Ils fixent de leurs yeux hallucinés l'écran d'une télé qui crache infatigablement son bagou marchand.
Certains disent que c'est la belle vie d'être à mon niveau de responsabilité dans une si grande entreprise. Je ne raconte pas ce genre de salades. Mon nirvana est ailleurs, quelque part au dedans de moi même. Après une décennie peuplée de quelques éclairs joyeux, mon volcan intérieur gronde. Je veux être heureuse, envers et contre tout.
- Bien, je vais vous libérer. Nous nous verrons à la prochaine audience. D'ici là je procéderais à la vérification de votre dossier.
J’aperçois soudain une lueur de folie dans son visage. Je note sur un post-it qu'il faudra lui présenter les prototypes. Il devra également figurer sur scène, il faudra lui expliquer tout cela. C'est mon rôle. Je réunis les papiers à transmettre à l’exécutif avant de le raccompagner à la porte, poursuivie par des visages d'enfants. Il semble tout penaud d'un coup, je le relâche avec bienveillance.
Plus tard, enveloppée dans mon lit, je repense à ces souvenirs qui ont surgi au beau milieu de l'entretien d'embauche. J'entends la mer gronder derrière la fenêtre, comme le chant de la plus belle des sirènes. Les vagues viennent embrasser les rochers sur la joue, et se retirent dans l'air.
Je pense.

lundi 4 novembre 2013

Session n°2 - Règles du Jeu

A également vu un candidat sérieux pour les meilleurs jambes lourdes au monde.
D'autres ont appelé gravier. Coincé, et a déménagé à la hâte et dans la vie d'une personne est leur propre fils de la chemise.
D'autres, celui qui parcouraient ces enfants à être librement afin de sauver leurs jeux aux coups de poings, et, autant que la plupart du temps qui a été nécessaire à la menace, après la pluie noire sale.
Sérieusement, c'était lui. Brat là pour observer la crise dans l'asphalte sombre.
Comme par hasard, les enfants affalés sur le sol, à leurs yeux esprits ennemis.
Nous avons vécu une belle vie salades de cours toujours valides. Nirvana. Son pouvoir sur les dedans d'eux, comme la décennie des éclairs, tous les volcans de la manière. Attente d'une audience. En attendant la vérification.
Voyant alors que la folie du visage humain, le plus petit étant balancé prototypes, le même doit figurer sur la scène. C'était son rôle. Le pouvoir exécutif dans le visage d'enfants recommencer désolé penaud mais sans relâche.

Enveloppé les lits entendre la mer, et il y avait la plus belle. À sa femme un baiser sur la joue, et se retira dans l'air. Penser enfants.


 Si tu choisis de participer à cette session, tu vas maintenant devoir réécrire ce texte. Voici quelques pistes pour t'aider.
- Tu peux essayer d'imaginer comment ce texte à été écrit et raconter son histoire.
- Tu peux réécrire le texte en utilisant ses tournures de phrase mais en t'arrangeant pour que cette fois, il veuille dire quelque chose.
- Tu peux écrire la suite ou le début du texte.
- Ou encore, tu peux inventer ce que tu veux, du moment que ça part de ce texte... 


Même si la session n°3 est en route, vous pouvez toujours participer à la session n°2 !